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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/168

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transportée d’amour, de joie ; & d’admiration, s’écria en embraſſant ſon amant, qui étoit toûjours à ſes piés : Ah ! cher Edward, que tu m’as coûté de larmes, & que je te dois de plaiſirs maintenant ! Je n’ai différé ſi long-tems à te montrer l’excès de mon amour, que pour t’en trouver plus digne : juge de ſa violence. Le faux bruit de ton infidélité m’avoit fait renoncer à la vie ; ta conſtance me la rend chere, & me fait deſirer de vivre toûjours, pour te prouver toute ma tendreſſe : mes vœux ſont comblés, ſi tant de paſſion peut ſatisfaire la tienne. Edward à peine revenu de ſa ſurpriſe, pénétré de reconnoiſſance, enivré d’amour, n’eut pas