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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/200

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prieres aux miennes, pour appaiſer ſon premier déſeſpoir. En diſant ces mots, ils entrerent dans l’appartement : Florella ſurpriſe de voir ſon amant témoin de ſa honte, tomba dans un état qui étoit la véritable image de la mort : elle vouloit parler, mais l’accablement où elle étoit lui en ôta le pouvoir. On ne peut exprimer les différens mouvemens qui s’emparerent du cœur de Bérinthio. Quand il eut jetté les yeux ſur Florella, qu’il reconnut être la même qu’Alonzo avoit ſi lâchement enlevée : Quoi, dit-il, eſt-il poſſible ? C’eſt vous Florella que je vois dans cet affreux état ? Venge-moi, s’écria-t-elle, d’une voix preſque mourante : ſi jamais tu m’as aimée,