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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/215

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préférence ſur tous les autres : mais ce qui l’affligeoit, étoit de ſentir qu’elle ſe livroit inſenſiblement à une paſſion qui alloit troubler ſa tranquilité. Elle ne l’éprouvoit déjà que trop ; ſi-tôt qu’elle ſe trouvoit dans quelque cercle, elle étoit contrainte de faire une attention extrème à tous ſes regards & ſes geſtes, dans la crainte qu’ils ne trahiſſent ſon ſecret, ou ne laiſſaſſent échapper quelque marque de la ſituation de ſon cœur. L’abſence lui cauſoit un tourment encore plus cruel : elle ne pouvoit plus goûter les plaiſirs des ſociétés où elle ſe trouvoit, & où il ne paroiſſoit pas ; la néceſſité d’affecter de la gaieté qu’elle