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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/220

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penſée ne fit qu’augmenter ſes réſerves, & piquer ſa jalouſie. Elle pouſſa ſes idées juſques à croire que perſonne ne voudroit plus ſonger à elle.

Caliſte ſouffroit également les maux de l’ambition & de l’amour, quand elle réfléchiſſoit qu’elle avoit eû la foibleſſe d’accorder une telle préférence à un homme qui en faiſoit un auſſi mauvais uſage ; & comme elle affectoit un mépris aſſez fier quand Montano approchoit d’elle, il ſe confirma qu’elle étoit non-ſeulement inſenſible à ſa tendreſſe, mais même qu’elle rioit en elle-même de l’état malheureux où elle le réduiſoit.

Accablé de ces maux, il prit la