Aller au contenu

Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ſecours ne purent arrêter le ſang qui couloit en abondance : il mourut en moins d’une heure ; mais il eut, avant ſa mort, la ſatisfaction qu’il n’avoit pu obtenir pendant ſa vie. Ce fut à ce moment, qu’il connut les vrais ſentimens de la charmante Caliſte : ſans ſonger à la préſence de ſon mari, & aux engagemens qu’elle venoit de prendre, elle ſe jetta ſur le corps du malheureux Montano, en s’écriant qu’elle n’avoit jamais aimé que lui, & qu’elle vouloit mourir avec lui. Ils s’expliquerent l’un & l’autre de la façon la plus vive & la plus tendre. Jamais ſpectacle ne fut plus attendriſſant, que les regrets de ces malheureux amans, qu’une trop grande délicateſſe d’un côté, & l’a-