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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/27

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reſpecter dans un âge où même il eſt rare de ſe faire eſtimer. Quoique Derland fît ſon bonheur de vivre avec ſa fille, il étoit réſolu de s’en ſéparer pour lui procurer un établiſſement avantageux. Il promit donc à Thomſon qu’il en parleroit à Cléomélie, & ajoûta qu’il ne doutoit pas qu’elle n’acceptât la propoſition : dans cette eſpérance, il invita le jeune Thomſon à venir chez lui, afin qu’il pût lui-même faire déclarer les ſentimens de Cléomélie en ſa faveur.

Elle ne s’apperçut qu’elle aimoit Edward, qu’au moment où elle ſe vit dans le cas de l’abandonner : elle fut étonnée & affligée de cette découverte, & auroit voulu étouf-