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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/40

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jure ; ce ne ſera qu’en m’arrachant la vie, qu’il pourra joüir d’un bien que j’ai tant de droit de reclamer : Thomſon ou Edward ſeront bientôt les victimes de ta beauté perfide, & de ma tendreſſe abuſée. C’eſt à quoi je ſuis réſolu ; je ne differe ma vengeance qu’après une entrevûe que je te conjure de m’accorder : je veux ſavoir de ta bouche même, par où mon rival a pû obtenir la préférence. Si tu peux juſtifier ton inconſtance, je croirai avoir mérité mon malheur ; ma mort te laiſſera joüir paisiblement d’un bonheur que je ne pourrois voir ſans le troubler.

Écris-moi donc, & ne cherche point de prétexte pour me refuſer