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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/55

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transports les plus tendres. Le charme des plaiſirs effaça bientôt toute impreſſion de douleur, & la nuit étoit déjà avancée ſans que ces deux amans s’en fuſſent apperçus. Ils ſe ſéparerent avec des regrets dont l’amertume fut adoucie par l’eſpérance de ſe voir ſouvent.

Cléomélie trop remplie de ſon amour, & effrayée à la vûe des excès auxquels ſon amant avoit voulu ſe porter, n’avoit pas eu le tems de réfléchir aux engagemens qu’elle venoit de prendre, ni à la maniere dont elle se déferoit de Thomſon. Elle ne fut pas plutôt rendue à elle-même, qu’elle enviſagea tous les embarras de ſa ſituation. Elle avoit approuvé les prétentions du rival