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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/79

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rent rien tous deux de ce qui pouvoit faire réuſſir leur deſſein : mais ils avoient affaire aux plus dur de tous les hommes. Les tranſports d’un fils plein de ſon amour ; & les larmes d’un pere outragé, furent également inutiles. Enfin, voyant qu’il n’y avoit plus d’eſpoir de toucher Kennel, Derland lui dit, qu’il alloit trouver le Gouverneur, qui à la vûe du contrat, l’obligeroit à donner à ſon fils une penſion ſuffiſante pour l’entretien d’une femme. Il le traita avec cette hauteur froide & noble que donnent la raiſon & la vertu offenſées, & qui humilie plus le vice, que les éclats de la plus violente colere. L’amour propre de Kennel en fut un peu mor-