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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 3.djvu/120

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ling : ainſi, vous jugez bien que depuis j’ai gagné toute ſa confiance.

Le Colonel. (après avoir rèvé.)

Ne ſeroit-il pas poſſible d’avoir un habillement complet à quelques-unes de ces fameuſes boutiques de fripier, pour m’équiper en petit maître François.

Trancar.

Oh ! non ; ces ſortes de feſſe-mathieu n’ont jamais rien de prêt qui puiſſe convenir à un honnête homme : mais vous tombez comme diable en miracle ; j’ai juſtement ce qu’il vous faut, en velours & en brocard d’or… Ce ſont les habits d’un certain marquis François, qui ayant perdu au jeu tout ſon argent, & n’ayant pas le ſou pour retourner en France, les mit en gage chez moi ; il m’avoit promis de les retirer quelque tems après, mais je n’ai plus entendu parler de lui.