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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 3.djvu/130

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vois… Car je t’avouerai franchement que j’aime le Colonel plus que tout autre homme que j’aie vû. C’eſt quelque choſe de ſi aimable qu’un militaire : ils ont un certain je ne ſais quoi qui les rend plus agréables que les autres hommes ; leur air, leur phyſionomie ſemblent nous dire : Nous ſommes vos défenſeurs ; nous conſervons vos beautés contre les attaques de l’ennemi. Tu m’avoueras qu’ils doivent être préférés à un tas d’oiſifs, qui, orgueilleux de la fortune de leur pere, ſe pavannent dans leurs caroſſes, & croient nous faire grace quand ils nous regardent.

Betty.

Oui, Mademoiſelle, il faut l’avoüer ; l’armée nous avoit enlevé tout ce que nous avions de plus aimable en hommes… Mais heureuſement la paix nous les a rendus. Ma