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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 3.djvu/145

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Fopington.

Moi, marié ! Non, je vous le jure, & je ne crois pas même que je prenne jamais cet honorable état. J’ai le cœur trop tendre pour le beau ſexe.

Le Colonel. (à part)

Je crois qu’il ne vous le rend guere.

Fopington.

Je ſuis avec les femmes tout au mieux ; vous pouvez m’en croire, & vous penſez bien que, pour une heureuſe que je ferois, je ne m’expoſerai pas à en offenſer peut-être un millier qui ſeroient furieuſes.

Le Colonel.

Le mariage eſt réellement une grande réduction pour un homme de goût : il y perd beaucoup de plaiſirs ; mais il y joüit d’une vie tranquile ; il s’endort ſans crainte, & s’éveille ſans peines.

Fopington.

Il y a bien quelque choſe de cela