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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 3.djvu/153

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Delby.

Elles ne connoiſſoient pas non plus l’affectation du langage ni de l’habillement ; n’eſt-il pas vrai, Madame Prim ? Car vous avez plus d’orgueil & de fauſſeté cachés ſous votre ſimplicité apparente, que nous n’en avons tous ſous la plus brillante parure : mais le monde n’en eſt plus la dupe ; on connoît votre pruderie.

S. Prim.

Pruderie !… Quoi !… Ils inventent donc de nouveaux mots comme de nouvelles modes ?… Oh ! ſiecle perdu ! tu me ſais grande pitié… Pauvre Nanine, on te trompe bien… Lequel, dis-moi, reſſemble plus à un ſaint ou à un pécheur, ton habit ou le mien ? Ton ſein nud n’eſt découvert que pour ſéduire par les yeux ceux qui paſſent près de toi… pour exciter la fragilité de l’humai-