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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 3.djvu/175

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tu qu’il s’y méprenne ? Il me ſemble que j’ai l’air auſſi antique que ſi j’étois ſorti de l’arche.

Trancar.

Ma foi, Monſieur, je ne déguiſe pas mieux mon vin : mais avez-vous toute l’aſſûrance néceſſaire ?

Le Colonel.

Je n’appréhende rien de ce côté-là : l’effronterie eſt le propre d’un ſoldat.

Trancar.

Mais l’aſſûrance d’un ſoldat eſt bien différente de celle d’un voyageur. Pouvez-vous mentir de bonne grace.

Le Colonel.

Je ferai tout ce qu’il faut ; puiſque ma maîtreſſe en eſt le prix, je ne ſais rien d’impoſſible : mais crois-tu qu’il vienne ? C’est un original que ce Fenton, à ce qu’il me paroît.