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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 3.djvu/180

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Fenton.

Quoi ! c’étoit votre oncle, Monſieur… Il n’eſt donc pas étonnant que vous ſoyez un homme d’un goût ſi exquis… Quoi ! vous êtes ſon parent… Je ſuis, ma ſoi, à vous de tout mon cœur. Allons, buvons à l’immortelle mémoire de ce très-honoré oncle.

Le Colonel.

Donnez-nous un verre, notre hôte.

Fenton.

Je trouve que vous avez raiſon de boire de ce vin-là. Nos grands peres, qui étoient très-ſages, ne buvoient que du vin de Canarie ; il eſt balzamique, il eſt plus ſalutaire que tous les cordiaux de nos apothiquaires. Que n’ai-je vécu du tems de votre cher oncle, ou plutôt que n’eſt-il là avec nous ? Il ſeroit bien joyeux de voir un tel neveu.