Page:Melanson - Pour la terre, 1918.djvu/35

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trouvé calme et réconfort au soir de la vie montante ; ils auraient pu voir leurs enfants et leurs petits-enfants tout autour d’eux, bons citoyens, religieux et fervents chrétiens ; ils auraient pu, l’heure venue, sans crainte et sans remords, répondre à l’appel du grand Agriculteur dont ils seraient restés, jusqu’au dernier soupir, les humbles et fidèles coopérateurs.

— Écoutez-moi, mon ami, lui dis-je, sortant de ma rêverie, vous avez toutes mes sympathies. Tout n’est pas sans espoir cependant. Ces deux petites jeunesses que vous me dites avoir encore à la maison, faites-en les bâtons de votre vieillesse en en faisant des agriculteurs… Quittez la ville, il en est encore temps, et achetez-vous une terre quelque part.

— J’y ai pensé bien des fois… mais…