Page:Melanson - Pour la terre, 1918.djvu/54

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pliquer à cet état de choses dans une paroisse agricole comme celle-ci ? À qui la faute ? Quelqu’un doit ici en assumer la responsabilité. Comment expliquer autrement ce mépris de la jeune génération pour le travail de la terre ? Peut-on parler efficacement ensuite des joies pures et honnêtes que donnent infailliblement la culture du sol et des profits sérieux qu’il rapporte, à des âmes empoignées si jeunes par cette vie aventureuse et démoralisante des chantiers ?

Autant de pensées qui se pressaient et se heurtaient dans mon pauvre cerveau qui faisait mal.

Ces enfants avaient toute ma pitié et leurs parents toute ma colère.

Que j’aurais voulu voir, à l’été, ces petits bonshommes occupés plutôt à défricher