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Page:Melanson - Pour la terre, 1918.djvu/64

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compagnies avec. Je me donne à la terre pour tout de bon. »

J’avalai toute cette tirade sans broncher avec un petit air d’incrédulité qui ne disait rien qui vaille. Hélas ! J’en avais tant entendu de ces gens maudire la vie des bois, pour les voir ensuite, à l’automne, les premiers à courir en quête de jobs.

— « Qu’en pensez-vous. » me dit enfin mon faiseur de billots ?

— « Je pense… je pense comme toi, Arthur, et je t’approuve… mais… »

— « Mais quoi, reprit-il, vous n’êtes pas convaincu ? »

— « Comment ! pas convaincu, moi, que le chantier paralyse et ruine l’agriculture ! »

« Pas convaincu, moi, que le chantier affaiblit et brise les santés les plus robustes !

« Pas convaincu, moi, que le chantier