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Page:Melanson - Pour la terre, 1918.djvu/70

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couche, il va au devant de lui et le voit poindre, chaque matin, à l’horizon…

Si les pluies dévastent la campagne, si le nord souffle dans la plaine, si le midi brûle les jeunes verdures, cet homme sera là et ne croira avoir accompli sa tâche que lorsqu’il aura porté le poids entier du jour et de la chaleur. Vous le verrez, beau temps mauvais temps, à l’œuvre, sans jamais murmurer, sans jamais se rebuter.

Souvent cet homme scrute du regard le firmament et cherche à pénétrer ses secrets comme pour y lire les tempêtes et les bourrasques de vent qu’il cache dans ses flancs… Apprenez de lui à tirer l’horoscope de vos destinées et à deviner les orages qui grondent au loin, pour que vous ne soyez pas surpris plus tard par les épreuves de la vie.

Si la sécheresse détruit la semence, si