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Page:Melegari - Le Livre de l'espérance, 1916.djvu/14

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PRÉFACE


En ces heures cruelles où l’humanité est courbée sous d’inénarrables douleurs, et où ceux qui ne sont pas soutenus par l’ardeur du combat, regardent autour d’eux, éperdus, se demandant avec angoisse quand prendra fin la sanglante mêlée, tous sentent instinctivement qu’une fois la lutte terminée, il y aura quelque chose de changé dans le monde.

Si la cause des adversaires du droit devait triompher, l’Europe serait bientôt réduite à n’être plus qu’une armée disciplinée de soldats et d’employés esclaves, et une grande lumière se serait éteinte sur le monde : celle de l’esprit et de la civilisation latines ! À cette perspective, le cœur se soulève d’angoisse, les