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Page:Melegari - Le Livre de l'espérance, 1916.djvu/166

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de conduite une noblesse, que la servitude ne permet jamais !

Je connais trop les faiblesses et les complexités humaines pour ne pas comprendre qu’avant le millénaire promis (et peut-être encore s’agit-il d’un symbole), il est impossible d’espérer le règne de la justice complète. Une fois la tempête passée, que de plantes vénéneuses relèveront la tête et que de vaniteux essayeront d’asservir de nouveau sous le joug, les gens aux idées incertaines et dépourvus de force combative ! Les exploiteurs s’efforceront de reformer leurs files. On sent déjà en certains milieux que des mots d’ordre passent, que des exclusions se prononcent, que des portes essayent de se fermer.

À l’heure actuelle, la tentative paraît si misérable, que de constater un pareil état d’esprit, c’est ouvrir en soi une source de douleur. J’y fais allusion uniquement pour montrer que je ne suis ni une utopiste ni une illusionnée. Ces