Page:Melegari - Le Livre de l'espérance, 1916.djvu/202

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mais, attendra-t-il moins et offrira-t-il davantage.

Attendra-t-il moins et faut-il même le désirer ? Cette confiance sans limite dans l’amour inépuisable de la famille est un hommage qu’il lui rend et le plus sûr antidote contre le scepticisme et l’endurcissement. Les femmes, du reste, éprouvent une joie des exigences de leurs fils : elles s’attristeraient si elles ne les voyaient plus tout espérer de leur inépuisable amour.

Les pères ont d’autres fonctions : à eux incombent la sévérité salutaire, l’enseignement des principes inflexibles de l’honneur. Mais l’amour paternel lui aussi s’est affirmé magnifique pendant la guerre actuelle. On a vu des pères s’engager volontaires, pour suivre leurs fils, combattre avec eux et partager leurs dangers ! Si l’on a entendu sur les champs de bataille, tant de jeunes blessés appeler dans leur détresse : « Maman ! Maman ! » dans les hôpitaux, les soldats, déjà pères, s’attendrissent