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Page:Melegari - Le Livre de l'espérance, 1916.djvu/63

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quins qu’à d’apparents honnêtes gens dont la conscience est faussée. Les premiers, du moins, ont la franchise de leurs actes et ne cachent pas la main qui blesse.

Aucun esprit pensant ne peut apprécier la frivolité ; les manifestations du snobisme l’écœurent, mais il trouve préférable la femme qui avoue : « Oui, je suis vaniteuse, j’aime le monde, les robes, le luxe, les milieux élégants, » à celle dont toute l’attitude semble dédaigner ces avantages et qui pourtant est prête à leur sacrifier amis et principes. Cette dernière, perpétuellement, vit le mensonge.

Combien nous en avons rencontré, des hommes et des femmes, soi-disant occupés d’importantes questions sociales et qui posaient pour le détachement ; ils étaient sans cesse prêts à renoncer à leurs charges, ne tenaient nullement à leur situation, parlaient toujours de démissionner, et on les voyait, au contraire, désespérément attachés à leur fauteuil présidentiel. Mais si quelque malheureux énonçait