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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/140

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de mon amour, je ne cherchai que l’occasion de le faire connoître. Elle se présenta bientôt ; vous sçavez par la bouche même de Mademoiselle de Bonneval le succès malheureux de ma déclaration ; la lettre que je reçûs le lendemain, m’indigna si fort contre Mademoiselle de Bonneval, que je résolus de ne plus mettre les pieds chez elle ; & pour m’affermir dans ma résolution, j’accceptai l’offre que me fit un de mes amis, de me mener à sa Maison de campagne : je me flatois d’y oublier mon amour. Fuyons, disois-je, dérobons-nous aux yeux de la cruelle, elle triompheroit doublement si elle étoit témoin du chagrin que sa lettre me cause ; le dépit ne me présentoit rien que de très-facile dans l’exécution de ce dessein. Oui ; reprenois-je, c’est-là l’unique moyen d’étouffer ma fatale