Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/174

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re, les seules paroles que je pusse proférer dans l’état où me mettoit un bonheur aussi inespéré. Barneuil, reprit-elle, que je crains bien que mon consentement ne soit venu trop tard ; il n’est pas encore tems de vous livrer à la joye, attendez pour faire éclater vos transports, que votre félicité ne trouve plus d’obstacles. Eh quoi ! lui dis-je vivement, vous consentez à mon bonheur, Madame ; qui peut l’empêcher ? Mademoiselle de Bonneval elle-même, me répondit-elle. Juste Ciel, m’écriai-je, seroit-elle changée ? Pour moi, je l’adore ; l’auroit-elle oublié ? Vous sentez bien, me dit Madame de Valpré, que je ne peux rien vous répondre là-dessus ; c’est de sa bouche même que je vous permets de l’apprendre. Elle me dit aussi-tôt que Mademoiselle de Bonneval s’étoit re-