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496 SOU. SOU.

A suppe rursus fis supfen vario significatu. Gothis etiam supan est condire, id est offam facere. Luc. xiv. 34. Gallis souper cœnare, id est effam capere.

SOUPENTE. Petite construction pratiquée entre deux planchers pour la commodité d’un appartement. De suppendeo ou suspendeo.

SOUPLE. De supplex. Le Dictionnaire Latin François publié par le Pere Labbe : Supplex souppiere. M.

SOUQUENIE. Sorte d’habit. Succania se trouve en cette signification dans les anciens Statuts de l’Hôtel- Dieu de Paris. Sorores habebunt singula tres camisias & tres succanias talares. C’est ainsi qu’il faut lire en cet endroit, & non pa succamas. Du tems que ces Statuts furent faits, on ne mettoit point de points fur Lesi car il n’y a quedeuxcensansqu onyenmet cequiaété très-véritablement remarqué par Dom Jean Ma- billon, dans CesDiplomatiques: & c’eft pour cela que quelques-uns ont lu dans cet endroit de ces Statuts y«cc4>iMs,au lieu de fuccanias. f Voyez fquem’e. f Voyez aulfî M. du Cange dans ion douaire Grec, au mot twxaiM.M . Sou qjj E Nt i. Il faut qu’on ait dit auflïca- nia, dans la lignificationde fuccama, puifque ca- trie Cetrouve pour fouquenie dans ce palTagepris de la centdix-huitiéme des Histoires Tragiquesdu Bandel traduitespar Belleforeft Ainfi Apollonie entrt dépouillefort rocquet &conte depefcheur.Et au liv. i.d Hérodote, fol. 71. v*. de la Tradu- ction de Pierre Saliat Il, fartent premièrementont canielonguejufqu’aux talons. Dans le Romande la Rofc, fol. 8. v 9. on lit furquenie auffi pour une forte d’habit: de forte que fouquenie& furquenie pourroiéncbien être deux cottes, l’une de deffous, l’autre de deffus; ou, comme on pourroitdire, un f oufcetSeun furcot. Canie qu’on lit dans le Ban- de], peut venir de cota, dit pour crocota,en cette maniere cota cotania par production caria, CANit.Le Dnchat.

SOURCE. Du Latin-barbare inusité surgicia, fait de surgere. Voyez sourdre. On trouve sourcer, pour sourdre, dans les anciens Ecrivains. M.

SOURCIL. De fupenilium On prononce fiurci. Et il y à long temsqu’on prononce de la forte. Joachim du 8ellay, Sonnet 60. de fesRe- grecs N,y penfez voir encore lefcvérefourci. Et Sonnet 86. Marcher d’ungrave pal t d’d’ungravefiurci. Voyez perfil. M.

5OURDRE. De surgere : Lucréce :

————————— Medio de fonte leporum
Surgit amari aliquid, quod in ipsis floribus angis.

Voyez surgir.

SOURIS. De sorice ablatif de sorex, pour le marquer par occasion, a été fait de Jf«f. Cfm£ fitrâx forex en prépofànt une S: comme en /Miens de enfors de îfê. Et Zp£ a été fait de lft dit à l’EoliquejpourSe»c’eft-à -dire un pourceau à caufede la reûetnblancede la^wi- nVà un petit pourceau ce qui a été très-vérita- btetrent remarqué par le Scholiaftede Nicandre fur les Alexipharmaques page $7. en ces termes • lf*Z’ tp«*«(0 lui Tiù f*ù*(Uixmt iilrt «raptoi’xar< x^’f^t tu petfcf«. Dcfouris, on a fait Souricière en Latin mucipula. Aulieu de fiuri- tien ï Us Picards & les Normansdifentfurgmettt mots faits iefiricena diminutif defirice. Smnx pour forex Cetrouve dans les Glofe anciennes & c’eft de-là que le mot defourisaéré fait. ;’1. Souris du bru. C’eft ce mufde qui eft au- deûousdu bras, Sequi le fait mouvoir. LesGrecs ont dit de même & & les Latins mufeulus dans la figniheationde mufcU& defouris. M . SOVRKOlS.SHrdHstfHrdinus,furdinenfist Jurdinenfe fwrdirufe furnefe soOhmois comme Milanefe, Milanois. M . Sournois. Si, comme le veut Richelet on dit aufli Jo.non,re motpourroit bien venir defè- ronnus comme feneux de ftrius. Un fiumÀs a 1airLe Duchat. SOUS. Dçjubtuj. M . SOUS-AGE. J tft pas encan en âge Mineur. Voyez M. de Launay Profefleur dtf Droit François dans l’Univerfité de Paris, fur la Régle J3. du livre premier des Inftitutions Cou- tumieres d’Antoine Loifel.Ragueau.,dans fon In- dice, a remarqué que fous âgé dans la Pratique de Boutillcr, & des-agé au chapitre 5. article i. du Style du Liége, eft celuiqui eft fort âgé 9c car. duc. M. S OUS P I RER. Le Préambuledes Contes de BonaventuredesPeriers Les nouvellesquivien- nent defiloingtain pays avant qu’ellesfoyentren- duesfar le lieu on ellesfoufpiremcommeUfaffran, ou s’ enchérirentcommeIci draps de foye. Soufpi- rent c’eftà-dire je penCe ont un arrierre-goût, une odeur étrangere. Le D*cbat. S OUS RI S. De rubrifus.M. S OU S T I F. C’eft-à -dire fubit fiudain. Alain Charrier, dans fon Pocme, intitulé Le Dt bat des deux Fortunesd’Amours Défir forcé, & crainte voulentive, Advis muCart, muferiefouftive. De fubitus. Subitus fubiti fubitivus fubitiva soustive. Le Duchat. S OUTANE. De l’Italien fottana, fait de fotto fait defubtus: parce qu’on porte la foutane fous la robe, ou fous le manteau. SmperaliaCe trouve daps les Glofesanciennes pour un habit de deflus.Superaliayivtitinn. Et dansles Glofesd’Ifi- dore Supetalia vefiisquafuperinduitur. Voyez funot Sefunout. Villamont, Gentilhomme Ange- vin, dans CesVoyages, livre 1. chap. u. dérive foutane defiduvie. Voici fes termes Le nomde foutane peut efiredérivé de Sultan qui vaut au- tant à dire que Seigneur, m Poteftat en nofirt Langue & parce que c’eft l’habi:queportentordi- nairementles Turcs* &le Grand Sultan de Tur- quie, on leur Il donnéce nomde foutane. Mon éty- mologie en la véritable. M . du Cangé a néan- moins fuivi l’autre. Subtaneum dit-il, regs feu tume* frecies i quametiamnumfoutane vota- mus quid forte Sultanorumfeu Turcorum veftit propriafuerit. Le Latin-barbarefubtaneusa étéfait de fubtusi comme l’Italien fottana, de Cott*.Dé l’Italien Cottana,les Efpagnolsont fait /••. M. SB U T EN 1 R. De fy/ienire qui Cetrouve dans les Glofes. Sufieuù’;w^1u, i*{v M. S O U TT E. Rabelais 4. 66. A cet mots%Pa- nurgeévanouitde fa < ornpagme&fe muffa au bu dedans