Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/207

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un bâton de touriste la branche d’aubépine que l’on porte à la main au retour de Clamart. Pour se promener sur les lagunes vénitiennes, son canot a pris des airs de gondole. Et lui, que charme entre toutes choses une maisonnette aux volets verts parmi les arbres, rosée de soleil levant, il s’est pris d’enthousiasme pour l’Italie aux cités de marbre. Rien de plus légitime ! Mais quoi ! chacun ne doit-il pas rester dans son sentier, et la poésie d’Albert Mérat, aile et ramage de fauvette, est-elle bien sûre de savoir voleter sans effroi et de pouvoir être entendue dans l’immensité des espaces ? Certainement nous devons à cette fantaisie voyageuse de l’auteur des Poèmes de Paris bien des pages d’un sentiment élevé et d’une noble facture, mais comme il fait bien pourtant de revenir de Florence à Louveciennes, et des Cascines à la rue Monsieur-le-Prince ! Vous aimerez cette exquise petite pièce :

LES FENÊTRES FLEURIES


Les Parisiens, entendus
Aux riens charmants plus qu’au bien-être,
Se font des jardins suspendus
D’un simple rebord de fenêtre.