Page:Mendès - Le Crime du vieux Blas, 1882.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

frent après avoir passé le petit pont de fer et de bois, qui est comme un trait-d’union entre la rive de sable et la rive de pierre.

Le lieu solitaire et nu paraît quelque peu morne à cause de la haute montagne noire.

Mais le jour, tout à fait levé, blanchissait, dorait les plaines où les fermes çà et là faisaient des îles de verdure, et dans la fraîcheur de l’air bleu, les buées du matin, montant toujours, s’éparpillaient, toutes floches, par écharpes déchirées.

En ce moment, le tablier du pont se dressait, perpendiculaire. Tout d’abord, le vieux Blas alla s’assurer que la rosée de la nuit n’avait pas rouillé les cordages de métal, que