Page:Mendès - Le Crime du vieux Blas, 1882.djvu/84

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pour qu’il n’y séjournât pas de pierres ni de sable. D’abord ce métier-là lui fut très pénible, à cause du bruit de la rivière tout autour de lui, qui lui faisait horreur ; mais il se résigna. Très vieux, très courbé, il promenait son couteau sur les planchettes, avec l’air de songer à autre chose, ne songeant peut-être à rien.

La mort de son petit-fils l’avait tué à demi. Il n’était pas bien sûr de vivre encore. Peu d’idées nettes, l’esprit trouble et obscur. Ces pensées à peine : que le petit Blas était dans l’eau, que c’était vrai, que tout était fini, et que maintenant, dans la ferme, sa fille et son gendre, qui devaient avoir tout appris, le maudissaient en pleurant ;