ERNAULT (Louis).
F)< ! 0))i ! po/a)t’M ()8()6).f[ DoM/~tr fht M~tg’e ~t 8<)~). – CAonts rayOM. /OM ; Mf ( ) 898). Le M))’nc~<’de Judas (t8gg). La Mort des Syrènes (1900).
V. Émile-Michelet. — La conception de ce drame (A< ! ~t/’fjc~e JM~~) est très haute à la fois et très ingénieuse, œuvre de vrai poète. Il est très difficile de faire œuvre dramatique en prenant pour sujet te miracle. Ce qui fait l’intérêt d’un drame, c’est avant tout la lutte qui se déroule an cœnr des hommes. Or, l’intervention du surnaturel, en généra), détruit i’intéret de cette lutte, puisqu’elle dénoue trop facilement ce qu’avait noué l’élément humain. M. Ernault a tourné la dimeutté en présentant le surnaturel manié à rebours, c’est-à-dire accomplissant son œuvre sur l’évocation d’un homme, mais sur l’évocation blasphématoire. Judas ayant accompli un miracle, ayant rendu la vie à une jeune fille morte, le miracle aura sa suite ionique ; il aura des conséquences impures, puisqu’il a obéi à l’incantation d’un être impur. La jeune ressuscitée deviendra donc une prostituée. Un charme de Goëtie l’attachera aux pas de son sombre thaumaturge. M. Ernault a engendré une belle idée dramatique. Il l’a mise en œuvre noblement et habilement. La forme de son vers atteste une grande recherche de pureté ; mais elle est parfois raide, comme enserrée dans une game hiératique. La réalisation de cette conception était certes dimcHe. Le poète s’en est tiré à son honneur.
[L’Humanité ~Voucc~e( 10juillet i8g()).]
Stéphane Mallarmé. — « Merci, Monsieur et poète, pour un des premiers très beaux aboutissements de la pensée magique à la poésie intègre et pure que j’ai lus. Il suffit d’y goûter celle-ci, amplement et ingénieusement comme vous l’épandez, pour pénétrer tout l’arcane de votre drame mental. Permettez que je vous félicite tout à fait… »
- [Lettre.]
ESPÉRON (Paul).
Douloureusement (1892).
Émile Portal. — Fidèle à la prosodie parnasienne, rappelle le Coppée des Intimités et le Sully Prudhomme des t~xiM <eM~fMM. mais avec, dans t’inspiratinn, pins de spontanéitéet de fraicheur ingénue.
[Por<rnt’~Ju~roc. ~t’f ! ~t7c/e(t8gA).]
ESQUIROS (Alphonse). [1814-1876.]
Les 7/t’roK~eHef)(i83~). Les Ma~i’CiMs (183’; ). Charlotte Corday (18~0-1 SA i). L ~t.wigile du Peuple (18~0). C/’ « Mis ~tot~tt sonnier (18~1). Les ~<e)’g’Mmnr<y)’M, yoHe. <’< « ! g’M(t8~t —l8~a-t8~3), <o))-ef<M Mon<ag~)<tt-<&(]8~~).J~to’t’e des ~m « H<s célèbres (t8~8). MM<r du /’e)~/e (i8~t8). La Vie future (t85o). //t<<0))’e des ~nr ~t —s de la Lt&erte(i85i). Les Fastes populaires ()85t-~ 853).
Auguste Desplaces. — M. Esquiros tend à in~j)~rer par ses vers l’amour et la fréquentation des beautés naturelles du monde, teUos que les varie le cours harmonieux des saisons ; c’est là une prédication aussi haute que morate. On doit à ~). Esquiros, pour les thèmes accoutumés de ses chants, des é)o( ; es sans réserve ; on Illi en doit beaucoup aussipour les formes piquantes dont est habile à parer ses inspirations. Evidemment résolu a ne jamais tomber dans le po~ct~ de ia diction courante, il trouve parfois des effets de mots et d’images très pittoresques.
[~fenejMPcf<M< ; fmnh(t8yt7).]
EVRARD (Laurent).
Fables et Chansons.
Pierre Quilard. — M. Laurent Evrard, alafin du court avertissement où it justifie son système rythmique, ajoute : ttCen’estdonc pas de la matière sonore ni du nombre métrique que le lecteur pourra se plaindre, mais dupoèteqnine sait pas, dans ies entraves d’or, marcher d’un pas agite ou boiter comme un dieu.t) A quoi d’aucuns objecteraient que le poète eût mieux fait de ne se mettre aux chevilles nulle entrave, mème d’or. Ce poète sait voir et exprimer ; il observe la vie latente des eaux, des pierres et des plantes ; l’obscur frisson des choses incrtesneiuiapaséchappé.
[~rcMre de France (juin i<)oo).~
FABIÉ (François).
La Poésie (<e.<HetM (t88G). Le CM<’r(t887). –me)t~eAo) ! nt’nMe<t~tTe)’re(t888).n Bonne Terre (1889). Œuvres (1888-1892). Les Voix ttts~MM (189~).
Léon Cladel. Un poète qui s~it honorer ainsi que François F.)bi6)esi))ettrésdont))estissu, ne les oubliera ni ne les reniera pas plus qn~it ne sera lui-meme oublié ni renié par la postérité ; c’est nn artiste en même temps nu’nn homme, et celui-ci, non, non, ne diminue en rien ce)ui-t : ) ! [Pr~hce h ta Po<M< ! <~MB&M(-886).]
François Coppée. — Son enfance, passée en pleine nature, à dénicher les oiseaux, à courir sous les grands hêtres et parmi les genêts et les bruyères du Sonata, a fait de lui un poète rustique, d’un accent un peu âpre, mais très sincère et très pénétrant. H a notamment fixé son regard sur les aui