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DICTIONNAIRE BIBLIOGRAPHIQUE ET CRITIQUE

OPINIONS.

E. LEDttAtN. — Nature étrange où les dons les plus divers se mêlent et se confondent, M. Marsolleau nous apparait comme un voluptueux et un sentimental. La chair et l’âme se font entendre à la fois dans son livre très personnel et où le poète s’est mis lui-même tout entier sans arrière-pensée, avec la sincérité de sa jeunesse. A coté des images ardentes et de la folie d’amour, on rencontre des délicatesses qui vont presque jusqu’au madrigal ou à la mièvrerie la plus ramnée. Avec des mots ingénieux, M. Marsolleau sait rendre les situations les plus osées et les passions les plus liardies.

[~n<M<KT<e< ; MPMiM/r< ; nj-M fiu~u’tMeh (1887.888).] ]

PAULZA))on[. Louis Marsolleau, c’est l’auteur des Baisers perdus ; c’est le chansonnier de la Bataille ; c’est le tipatronet ;  ! de la Petite Jtf-mM~Me ; c’est un Breton absolument parisianisé et pourvu du don rare il démolit en riant et d’un mot les imbéciles les plus graves. Nous avons raison de goûter son esprit d’enfer et la délicatesse de son ironie, parfois lyrique, plus rarement sentimentale. [La Petite RépubliqueSocialiste (juin 1900).]

LAURENTTAILHADE. Louis MarsoUeau qui, si vigoureusement, fit entendre aux oreilles du mufle agrégé en société la trompette vengeresse de l’immanente justice et des prochaines revendications. [Za Petite RépubliqueSocialiste(iy juin 1~00).]]

MARTEL (Tancrède). Les ftatti-atHM de Villon, un acte en vers. Les Folles Ballades (1879). La Main aff.r dames, contes (i885). L’/A)HtM)e à ~Ao--M’ )’ne, roman (1886). Les Poèmes s/oM.t entt< (1887). La Parpaillote, roman (1888).

OPINIONS.

JEAN R ; cnEpi ! t. Tancrède Marce) est un vrai poète gaulois ; sa langue est fraiche, gaie, naturelle. Le mot précis, l’épithète imprévue, le refrain piquant, le vers lancé comme à pleine voix, il a tout ce qui fait le charme de ce délicieux poème si français, la ballade.

[AnthologieA-M ; M~r<Mtj-<H<du.IM*siècle(18871888).]

MARCEL FonooEB. J’aurais été heureux de dire tout le plaisir que m’ont causé les Folles Ba « a : <M de M. Tancrède Martel, le plus jeune de la banda des Kvivants~qui a ; t Banvillepour capitaine) ;, mais qui porte fièrement, lyriquement aussi, sa bannière au fort de la mêlée. M. Tancrède Martel a, dans plusieurs de ses Folles Ballades, montré autant de philosophie que d’humour, de verve, de variété. li est un joyeux, facétieux et audacieux rimeur. [ /’r~h et Portraits ( <89<).]

MARTIN (Nicolas). [1814-1878.] Sonner et Chansons (1841). France et ~Hemagne (t8~a). Fragment du Litt’e des harmonies de la famille (18~7). ~t —)) ; < (t85t). Le Préfère (1863).).

OPINIONS.

AncnsTEDE5pf.tCES. Ses stances, toujours faciles, sont traversées de voix claires, de lueurs et d’aromes qui chatoient, embaument et modulent à l’envi. Jamais, en lui, rien de gourmé etdepédantesqne : on n’a pas une allure plus dégagée. [Ca~ert’e~M PoctMCitjftn~(i8~~).] ]

SAmTE-BEDVE. M. N. Martin, l’auteur d’une Gerbe (1860) et l’un des poètes du groupe de M. Arsène Houssaye, mêle à son inspiration française une veine de poésie allemande ; il a un sentiment domestique et naturel qui lui est familier, et l’on dirait qu’il a eu autrefois une des sylphides des bords du Rhin pour marraine. [LM hmh<(t85.869).]

TnÉopHUE GAnTtEB. La Mariska, de Nicolas Martin, cet esprit à la fois si allemand et si français, qui éclaire son talent d’un rayon bleu de lune germanique. [Rapport sur ~c/’ro~t ~ des Lettres, par MM. Syl-1vestre de Sacy, Pani Féval, Th. Gautier et Ed. Thierry (t888).] ]

MARYLLIS(Paul).

Fleurs gasconnes (1895).

OPINION.

E.-P. Les fïeM ;’<gasconnes de M. Paul MaryU ! S sont fraîches comme tels bouquets de terroir qu’on eut aimé respirer avec des souvenirs d’enfance retrouvés, et leur franche allure agreste vaut par la simplicité.

[L’&mt’~e (octobre t8<)5). ]

MAS (François).

Les MtgtMr<KsM (1894).

OPINION.

CHARLESFnsTE ;). Un rêve de poudre de riz, de parfums, d’éventaiis ambrés, de marquises, de fines coquettes qui sauraient être des amoureuses. [ L’Annéedes JMfM (’89~).] ]

MASSONI (Pierre).

Les Joies prochaines (1896). LfeMt’a (1899).

OPINION.

HE~m DEGROH. Un gros livre respectable. Titre latin ~j<c((<M.L’auteur, Af. S. — Pierre Massoni, un Corse, sans doute, si j’en juge par sa ~c/~eM~cde C~tMit, un des beaux poèmes dudit tivro. Jen’ai~alyserai point cet ouvrage, mais, en passant, qu’il me soit permis d’en louer la claire ordonnance, ses qualités pures et bien lyriques. [La Vogue(i5 décembre t8f)g).]]

MATHIEU (Gustave). [1808-1877.]

Parfums, chan~ et couleurs (1877).

OPINIONS.

ANDHELEMOtttE. Pour résumer en quelques mots l’impression sur les œuvres du poète, nous dirons que sa muse, très française et souvent gau-