bruit ; et, ouvrant à demi les yeux, bâillant, elle s’étira sous sa chevelure dont les ondes soulevées glissèrent en ruisseaux dans l’écartement des doigts.
Brascassou n’était plus à côté d’elle. Elle regarda vaguement par la chambre ; elle le vit près de la fenêtre, rhabillé, courbant le dos, faisant aller et venir l’un de ses bras le long d’une jupe accrochée à l’espagnolette.
— Viens ! dit-elle d’une voix encore lourde et un peu grasse de sommeil.
— Je brosse ta robe. Elle était toute pleine de poussière. Tu n’as pas de soin.
— Comment ?
— Moi, j’ai de l’ordre. Regarde. J’ai tout rangé ici. Ça manque de meubles ; j’ai fait des espèces de fauteuils avec les coussins. Les vitres sont propres, hein ? On souffle dessus, et puis on frotte avec un linge très sec ; quand on a du blanc d’Espagne, c’est plus vite fait. Ah ! dis donc, une autre fois, il faudra souffler les bougies avant de s’endormir ; les bobèches ont éclaté, et il y avait des taches de cire sur le tapis ; c’est joliment long à enlever.
— Quoi ? fit-elle.