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FRÉDÉRICK ET GLORIANE

Les bruits l’avaient éveillée ; elle aussi, elle était venue vers la fenêtre, avait vu, entendu, compris.

— Eh bien ! oui, dit Brascassou, il brûle ; quel mal ça te fait-il, à toi ? ça devrait t’être agréable, au contraire.

— Misérable ! répondit Gloriane.

Et, se jetant vers une armoire, elle en tira une robe, un manteau, avec les mouvements violents d’un chat-tigre qui agripperait et secouerait des étoffes.

— Hein ! que veux-tu faire ?

— Laisse-moi !

— Où veux-tu aller ?

— Que t’importe !

— Tu resteras ici !

Il lui arracha les vêtements, qui se déchirèrent, courut à la porte pour barrer le passage.

Mais elle, grinçant des dents, des pleurs de rage aux yeux, une sueur rouge aux pommettes, effrayante :

— Tu vas me laisser passer !

— Non !

— Ah ! prends garde !

— Recouche-toi ou je te roue de coups !