gations se prolongeaient en un lent cortége de frocs sombres, ceux-ci bleus, ceux-là bruns, d’autres roux, où pendaient sur les dos des bandes de couleurs vives.
L’alcade reprit :
— Don Tello de Neyra était un aimable jeune homme, presque un enfant encore ; il donnait beaucoup de satisfaction à ses parents et à ses maîtres, on le destinait au service de la sainte Église, et il eût été un digne prêtre. Il était déjà fort savant ; il parlait cependant avec modestie, les yeux baissés, d’une voix douce. Maintenant, il est mort.
— Quelque maladie soudaine ? demanda Brascassou en prenant un air très suffisamment attristé.
— Non, dit l’alcade.
— Un accident ?
— Non.
— Qu’est-il donc arrivé à ce digne jeune homme ?
Don José répondit :
— Il est entré le soir dans la maison de la Frascuèla.
Et il acheva cette parole dans un geste noble,