« Quelques hommes égarés, se mettant au-dessus des lois, n’obéissant qu’à des chefs occultes, dirigent contre Paris les canons qui avaient été soustraits aux Prussiens.
« Ils résistent par la force à la garde nationale et à l’armée.
« Voulez-vous le souffrir ?
« Voulez-vous, sous les yeux de l’étranger prêt à profiter de vos discordes, abandonner Paris à la sédition ?
« Si vous ne l’étouffez pas dans son germe, c’en est fait de la République et peut-être de la France !
« Vous avez leur sort entre vos mains.
« Le gouvernement a voulu que vos armes vous fussent laissées.
« Saisissez-les avec résolution pour rétablir le régime des lois, sauver la République de l’anarchie qui sera sa perte ; groupez-vous autour de vos chefs. C’est le seul moyen d’échapper à la ruine et à la domination de l’étranger,
Le groupe écoute avec attention, crie deux ou trois fois : « Aux armes ! » et se dissipe. Un instant je crois qu’il va s’armer en effet. Il va tout simplement renforcer un autre groupe formé sur l’autre trottoir.
Cette inaction des amis de l’ordre a été, il faut bien le reconnaître, générale aujourd’hui. Paris est divisé depuis