que vous m’ayez remplacé, je resterai à mon poste d’honneur pour veiller à l’exécution des lois de conciliation que nous avons réussi à obtenir, et contribuer à l’affermissement de la République !
« Paris, 23 mars.
À la bonne heure ! cela est net, précis, opportun, complet. L’Assemblée nationale a compris que, dans une cité comme Paris, une révolution à laquelle participe un tiers environ de la population, ne peut pas avoir pour but unique de tuer et de dévaliser ; que si, parmi les réclamations de la foule, il y en a d’illégitimes ou de prématurées, il y en a néanmoins plusieurs auxquelles il est équitable de faire droit. Paris n’a jamais tout à fait tort. Certes, parmi les auteurs et les manœuvres de la sédition du 18 mars, il est plus d’un coupable. Il faudra rechercher et punir les assassins du général Lecomte et du général Clément Thomas. Sur le massacre de la rue Vendôme, toutes les honnêtes gens exigeront une enquête sérieuse et minutieuse. Mais, on peut et il faut le dire, on ne compte pas que des ivrognes et des énergumènes parmi les fédérés, chefs ou soldats. Quelques hommes s’enivrant dans les débits de liqueurs — j’ai eu peut-être tort d’insister moi-même dans ces notes sur le côté « beuverie » du mouvement insurrectionnel — quelques hommes ivres ne doivent pas nous autoriser à traiter d’ivrognes cent mille hommes parmi lesquels il y a certainement des gens honorables et convaincus de la