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LA TIRE-LIRE

I

Jocelyne était mendiante sur un chemin où ne passait personne ; de sorte qu’il ne tombait jamais aucune monnaie dans la frêle main lasse d’être tendue ; quelquefois, d’une branche secouée par le vent, une fleur s’effeuillait vers la pauvresse, et l’hirondelle qui vole vite lui faisait, dans un flouflou d’ailes, l’aumône d’un joli cri ; mais ce sont là de chimériques offrandes que l’on ne saurait donner en payement aux personnes avares qui vendent les choses que l’on mange ou les choses dont on s’habille, et Jocelyne était fort à plaindre ; d’autant plus que, née elle ne savait quand,