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II
Beaucoup de mois s’écoulèrent, — plus d’une année, — sans apporter aucun heureux changement au triste état des choses. On recevait d’Ormuz des nouvelles de plus en plus alarmantes ; le roi ne daignait pas prendre garde au danger grandissant. Il est vrai que les ministres percevaient les impôts en son nom ; mais, comme ils en gardaient l’argent au lieu de l’employer à équiper des soldats, le pays ne manquerait pas d’être ravagé, après avoir payé pour ne pas l’être. De sorte qu’il y avait tout le jour, devant le palais, des groupes de gens, qui venaient supplier et se plaindre.