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IV

Mais Puck, cette fois encore, avait trompé la princesse. Comme l’âme d’Yolaine montait vers le ciel, elle vit une âme qui descendait vers l’enfer. À la lueur d’une étoile, elle reconnut l’âme du beau jeune homme.

— Où vas-tu, âme de mon seul ami ?

— Hélas ! hélas ! j’ai parlé d’amour à ma bien-aimée dans ses rêves, et mes baisers posthumes ont effleuré sa bouche, comme un papillon noir qui tremble sur une rose. Je suis damné, je vais en enfer.

— Veux-tu que je te suive, moi qui suis morte pour te revoir ? Je te consolerai dans les