Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Une fois que, sur la pelouse, avec ses demoiselles d’honneur, elle jouait à la berlurette, — c’était un jeu fort à la mode, en ce temps, à la cour, — elle entendit deux pages se promenant dans une allée voisine derrière un buisson de syringas, parler entre eux d’un merveilleux oiseau qui ressemblait, d’après les récits des voyageurs, à un brasier rose de pierreries, envolé ! et qui avait son nid sur la plus haute cime d’une montagne sauvage au pays des Algonquins. Tout de suite, — quoiqu’elle eût, en vingt volières, des huppes, des apus, des cardulines, des améthystes, des orverts, des