Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

Et ce ne fut pas le seul péril où elle exposa le prince. Parce qu’elle eut envie d’une émeraude sans pareille, il dut descendre dans les entrailles de la terre et triompher d’une multitude de gnomes armés de torches flambantes. Il revint, tout fumant de brûlures ! La princesse voulut bien accepter la pierre fine, mais, du petit doigt promis, il n’en fut pas question. Une autre fois elle exigea qu’il allât cueillir pour elle, dans le domaine d’un enchanteur très redouté, une fleur qui chantait comme un rossignol, et cette fleur s’épanouissait dans la clairière d’une immense forêt dont toutes les