Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/48

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LA BONNE TROUVAILLE

L’employé du bureau des Objets trouvés ne manifesta pas le moindre étonnement lorsque, ayant levé la planchette de son guichet, il vit en face de lui, dans le corridor jaune et noir, un jeune homme beau comme une aurore de printemps, seulement vêtu d’un carquois d’or sur l’épaule et d’un bandeau de pourpre sur l’œil ; et ce jeune homme n’était pas seul, car il avait à son côté une dame, la mieux faite du monde, qui aurait paru tout à fait nue si elle n’avait été habillée des lys et des roses qui lui fleurissaient la peau ; mais elle avait une étoile en diamants dans les che-