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Page:Mendès - Méphistophéla, 1890.djvu/152

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MÉPHISTOPHÉLA

lante enfin. Lacérée, rayée de rouge et de bleu, elle saignait, cette chair ! il la fouettait, plus lentement encore, levant plus haut le bras pour que la retombée de la courroie fût plus violente et plus déchirante. La douleur, causée par les infatigables étrivières, fut telle que, d’un élancement irrésistible, la martyrisée s’échappa de la poigne qui l’étreignait ; elle tomba de tout son long sur le ventre ; en l’impuissance de sa rage, elle mordait et mangeait la laine du tapis ; alors, il rompit le manche du fouet sur son genou, et il cracha sur cette femme presque nue qui battait l’air des jambes et des bras, et d’un coup de pied, qui eût éventré une bête, il l’envoya rouler contre le mur où le crâne sonna sur le bois de la plinthe.