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Page:Mendès - Méphistophéla, 1890.djvu/199

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MÉPHISTOPHÉLA

VI

La maison était vide. Éveillée, ou, plutôt, ressuscitée de cette catalepsie, de cette mort qui ne dure pas, Sophie avait trouvé la maison vide. « Emmeline ! Emmeline ! » Pas de réponse, et, partout, personne. « Eh bien ! quoi ? c’est qu’elle est sortie pendant que je dormais, elle va revenir ». L’attendre ? non. Sophie se jeta au dehors. Elle était bien sûre qu’elle rencontrerait la chère petite dans l’allée, ou au bord de la Seine, ou là-bas, sous les arbres ; peut-être près du ruisseau qui tinte sur les cailloux. Qu’Emmeline se fût enfuie, c’était impossible. « Je suis folle ! » Elle courait çà et là. Certainement, elle allait la voir, tout à coup peut-être, au détour de quelque sentier entre les branches. Cette idée : Emmeline dis-