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Page:Mendès - Méphistophéla, 1890.djvu/267

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MÉPHISTOPHÉLA

II

La baronne Sophor d’Hermelinge était là, en effet, dans cette loge, avec Céphise Ador, et elle triomphait magnifiquement.

Toutes les femmes, très décolletées, montraient leurs épaules et leurs gorges ; elle, non. Sa robe de satin noir, tendue, montante jusqu’au cou, ouverte sur un gilet de piqué blanc, étreignait la sveltesse solide des flancs et du buste, et sous une toque pareille, de couleur et d’étoffe, à la robe, quelques courtes boucles à peine, brunes et fauves, frisaient. Ses yeux, petits, ronds, étincelaient dans le visage pâle, comme de l’acier fourbi ; ses lèvres, qu’elle mordait par instants, avaient une rougeur de blessure récente. Point de bijoux, ni aux oreilles ni aux poignets ; seulement