Puis, ce qu’il reçut à l’ostière,
Il le partageait, quand le jour a fui,
Aux pauvres sans pain, aux gueux sans litière,
À des mendiants comme lui.
Tel est le poète ici-bas.
Il perdit la foi, le rêve, la flamme,
Comme un mendiant il est faible et las
Et quête pour nourrir son âme.
Mais, charité sans récompense,
Ce qu’il a reçu dans son morne ennui,
Avec tout son cœur, tendre, il le dispense
À des mendiants comme lui.