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l’asile

La mer échcvelée, aux fracas métalliques !
Et les rondes, la nuit, des bêtes faméliques
Poussent dans le désert des cris d’agonisants,
Et le flot qui se rue à l’assaut des brisants
Avec le râle affreux d’un monstre qui suffoque,
Bave, lourd et suant comme un ventre de phoque !

Si ton cœur se déchire et fuit la guérison,
C’est là qu’il faut aller, mon frère ! La maison
N’a plus de maître, et nul n’a refermé l’entrée
Depuis que l’hôte ancien, dont l’âme est délivrée,
Y reçut un passant formidable, la mort !

Oh ! c’est un souvenir qui jamais ne démord,