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Page:Mendès - Poésies, t2, 1892.djvu/132

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De cette voix qui fait la parole meilleure,
Et qui, frôlant d’abord l’ouïe intérieure,
Enivre le mental comme un parfum subtil :
« Sais-tu par quelle cause il m’a fallu, dit-il,
Me révéler enfant avant de l’apparaître
Tel que je suis ?

                           — C’est, dis-je, un signe qu’il faut être
Dans l’innocence avant d’être dans la beauté.

— Qui suis-je ?

                                 Ton Amour sans trêve alimenté ;
Car on devient selon qu’on aime.

                                                 — Qui m’envoie ?

— Le rémunérateur de l’espoir par la joie,
Le Trinôme-Jésus, seigneur des univers.

— Qui t’enseigna ?

                                    — Mes yeux internes sont ouverts,