Aller au contenu

Page:Mendès - Poésies, t2, 1892.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les Fils des Anges

 
Un jour, les fils du Ciel, bravant la règle austère,
S’unirent clandestins aux filles de la Terre,
Pendant que celles-ci dormaient leur doux sommeil.

« Qui nous à mis, Seigneur, ces flammes de soleil
Et ces nimbes parmi nos longues chevelures ?
Quels étaient ces baisers chauds comme des brûlures
Que la nuit chaste a vus se poser sur nos fronts ?
C’est d’un mal inconnu, divin, que nous souffrons,
Et nous n’avons jamais été comme nous sommes. »
Ainsi dirent tout bas les épouses des hommes,