Page:Mendès - Poésies, t2, 1892.djvu/43

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Jaloux, songent : Quand donc en aura-t-il assez ?

« Fils de mon maître, dit la nourrice, laissez
Cet arbre. » Mais le fils de Vaçou continue
Son repas. Une branche est déjà toute nue
Et reflète dans l’eau son squelette épineux.

« Les vimbas, quelquefois, ont des fruits vénéneux,
Mon cher seigneur ! »

Kriçhna dépouille une autre branche.

« Dans la jatte d’ivoire où votre soif s’étanche,
Je verserai le miel odorant du mangou ! »

Kriçhna rit. Les deux pieds dans le fleuve, le cou
Dans les ronces, il mange, et nargue le reproche,
Et rit.

La femme alors, en colère, s’approche,